De
ce que léser les patients par un traitement erroné n'est pas un crime |

La
vie est quelque-chose de très important. Quiconque lèse la vie
d’un humain en reçoit la sanction immédiate. Toutefois, les
médecins renommés actuels n’ont pas de formation et n’ont
pas été instruits par des maîtres. En plus, leur pensée
n’est pas correcte ; ils escroquent le monde et usurpent un
nom. Ils lèsent un très grand nombre de gens et on pourrait
s’attendre à ce qu’une punition du ciel mette leurs crimes
en évidence. Mais souvent, ils ont une longue vie et sont en
bonne santé. Même leurs fils et
petits-fils vivent dans la prospérité. Il n’y a ni blâme
ni récompense.
Au
début, je ne comprenais pas cela. Plus tard, après avoir
travaillé avec plusieurs patients tous les jours, je compris
que pour la moitié des gens qui mourraient de traitements erronés,
c’était leur destin, et que l’autre moitié, c’était à
cause de leur comportement. Les médecins n’ont pas d’autre
choix que d’agir selon le destin quand le patient doit mourir ;
ils ne poussent sûrement pas leurs patients à la mort et, de
ce fait, ne peuvent être punis pour homicide.
Pourquoi
dis-je cela ? C’est vrai, il y a une nette différence
entre les mauvais et les bons médecins. Mais les patients ne
font pas confiance aux bons médecins, pas plus qu’ils ne se méfient
de ceux qui sont mauvais. Ils classent parmi les bons médecins
ceux qui parlent de tonification, et, à contrario, ils traitent
de charlatans ceux qui prônent l’attaque et la dispersion.
Ils croient que ceux qui parlent de formules tièdes et chaudes
sont bénéfiques, et supposent que ceux qui proposent
des formules rafraîchissantes vont nuire à leur santé.
Parfois ils discutent avec des profanes, et parfois les patients
modifient leurs formules ou changent les herbes qui leurs sont
prescrites. Ce qui
a pour effet que les médecins qui désirent pratiquer sont forcés
d’adapter leurs idées à celles de leurs patients.
En
plus, les patients aiment les médecins civils et obligés.
S’il arrive qu’ils soient guéris, leur médecin se vante de
ses propres mérites. S’ils meurent, on ne peut en faire le
reproche au médecin. Du moment que le patient ou sa famille ont
donné leurs directives, ils cherchent à cacher leurs erreurs
et n’accusent pas le médecin. Ce qui revient à dire que,
quand le médecin se soumet aux desiderata des patients, c’est
un bon moyen de rechercher le crédit des éventuels succès, et
d’échapper à ses responsabilités en cas d’échec. Mais,
lorsqu’un patient est mort, ceux qui en entendent parler se
disent entre eux que tel ou tel patient est mort parce qu’il a
pris les fausses herbes prescrites par telle ou telle personne,
et que l’on doit faire attention à ce médecin. Mais quand
ils tombent malades, ils agissent de la même manière.
Pourtant
il y a des médecins respectés en tant que tels depuis
longtemps. Soudain, ils tombent malade, et, contrairement à ce
que l’on pourrait croire, ils font confiance à ces mêmes
charlatans qu’ils ont toujours considérés avec le plus grand
mépris. Ils ont du être encouragés par des démons et des
esprits pour avoir ainsi porté atteinte à leur propre vie.
C’est ce que l’on appelle le destin.
Le
fait est qu’il y a des dates prédéterminées pour la vie
humaine et pour la mort. Si chacun était supposé devenir vieux
et mourir naturellement, alors tout le monde jouirait de longévité
et le destin n’aurait aucun pouvoir. En vérité, le destin
doit créer les maladies et faire que les gens meurent sans
avoir atteint un grand âge. Ce n’est pas la même chose
qu’une maladie soit légère ou sérieuse. Certaines personnes
savent prendre soin d’elles-mêmes ; en fait, ils ne sont
que légèrement affectées par les six pervers et les sept émotions.
A l’origine, leur destin était de mourir, mais si leur
maladie n’est pas assez profonde et ne peut en fait causer la
mort, là encore le destin n’a aucun pouvoir. En vérité, le
Ciel a créé ce genre de médecins et les a répartis tout
autour de la terre. Tous ceux qui sont programmés pour mourir
et attrapent une maladie mineure vont voir un médecin qui est définitivement
capable de transformer une maladie bénigne en maladie grave et
une maladie grave en maladie mortelle. Là, le destin exerce son
plein pouvoir. Donc, quand les médecins tuent un patient, ils
ont en fait reçu l’ordre du ciel d’exécuter sa punition.
En fait, non seulement ils ne commettent aucun crime, mais ils
gagnent un crédit secret ! Réellement, il n’y a pas de
sanction.
Seulement
ceux qui ont pour but de tromper les autres, qui se créent une
façade intelligente et fabriquent des faux médicaments afin de
nuire aux gens et s’approprier leurs biens ont un esprit
pervers et diffèrent des médecins décrits précédemment.
Leurs activités déclenchent immédiatement un désastre.
J’ai aussi vu beaucoup de tels cas. J’espère que tout le
monde y réfléchira. Il est évident que ce que j’ai dit
existe, ce n’est pas qu’une élucubration.
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