Guang Ming ISMC

Cancer (traitement principal ou complémentaire)

En occident il n’arrive que rarement que la Médecine Chinoise assure l’essentiel du traitement du cancer. Le cadre habituel de son intervention est généralement le suivant : soit le patient est soumis aux traitements de la médecine occidentale (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) et dans ce cas la médecine chinoise traite leurs effets secondaires ; soit le patient est abandonné par la médecine occidentale et il s’adresse à la médecine chinoise pour améliorer la qualité de sa vie, prolonger celle-ci, contrôler les symptômes.

Bien que les performances de la médecine chinoise en cette matière soient encore peu connues en occident, tout personne se documentant sérieusement devra reconnaître qu’elles sont assez impressionnantes. La Chine clame d’ailleurs de plus en plus fort la supériorité de sa médecine intégrée (combinaison des deux médecines) en oncologie. Après avoir avancé des bienfaits manifestes comme l’amélioration de la qualité de la vie et de la durée de survie du patient, elle pose actuellement un nouveau principe, à savoir qu’on peut vivre avec le cancer. Ce principe sous-entend non seulement le maintien des premiers bienfaits mentionnés, mais y ajoute le concept d’une durée de vie prolongée, excédant largement les pronostics avancés par la médecine occidentale seule.

En attendant que le monde scientifique occidental apprenne à lire le chinois, il faudra se résoudre dans nos contrées à être soigné en-deçà des possibilités réelles … le travail des médecins chinois vivant en occident ne compensant que très faiblement cette pénurie, notamment parce qu’ils ne peuvent compter que très partiellement (et le plus souvent pas du tout) sur la collaboration de leurs collègues occidentaux, qu’ils ne disposent pas de tous les moyens thérapeutiques existant en Chine et que l’assurance maladie ne rembourse pas ou peu ces traitements. . Regrettable … pour le patient !

VA, femme, 42 ans, septembre 1998

Cancer du côlon ascendant ; a subi une intervention chirurgicale avec résection et mise en place d’un anus artificiel (stomie) temporaire. On vient de constater une métastase au foie. L’oncologue décide du programme de traitement suivant : chimiothérapie ambulante pendant deux mois, intervention chirurgicale en vue d’enlever l’anus artificiel et résection d’une partie du foie. Suivi d’une nouvelle chimiothérapie de trois mois. Ces traitements sont donnés deux jours consécutifs tous les quinze jours.

Comme la patiente a déjà eu des chimiothérapies dont elle a beaucoup souffert, elle décide de s’adresser à la médecine chinoise pour l’aider à mieux les supporter.

Elle se présente avec les plaintes suivantes après deux traitements de chimiothérapie : vomissements incoercibles, fortes irritations des muqueuses de la bouche, gingivite, stomatite, douleurs des articulations, saignement nasal après la chimio, menstruation en retard de 15 jours, fièvre et frissons, éruptions ulcératives sur le visage et le dos, pouls fin. La langue est pâle et humide. Les médicaments occidentaux qu’elle reçoit pour supprimer ces symptômes restent sans effet.

Le médecin chinois demande qu’on lui communique les résultats des analyse sanguines routinières pendant le traitement. Refus catégorique de l’oncologue.

Il est convenu que la patiente vienne se faire traiter à l’acupuncture pendant la chimiothérapie. Il est remarquable de constater que lors de sa visite suivante, le pouls est glissant et rapide, ce qui indique la présence de chaleur perverse dans le système de l’estomac et ce qui correspond parfaitement à la présence des toxiques de la chimiothérapie.

Traitement : Hegu (GI4), Neiting (EST40), Dicang (EST4), en dispersion, Neiguan en manipulation neutre, Zusanli (EST36) au moxa. Dès le lendemain tous les symptômes commencent à disparaître. Une semaine plus tard, la patiente se sent en grande forme et n’a plus aucune plainte. Pendant toute la chimiothérapie elle reste sous traitement et ne présente plus aucun effet secondaire.

À la suite de ces bons résultats et peu avant l’opération, qu’elle craint d’ailleurs, la patiente demande s’il est possible d’intervenir avec la médecine chinoise pour optimiser les résultats de l’intervention. Comme les protocoles pré- et post-opératoires existent, il n’y a aucune raison de s’abstenir. D’abord le médecin chinois prescrit une formule d’herbes chinoises pour renforcer l’énergie de l’estomac et favoriser la digestion, à prendre du 15ème au 5ème jour avant l’intervention. Puis doit être prise une autre combinaison d’herbes en vue d’éliminer les toxiques des intestins, tonifier l’énergie, nourrir les liquides organiques et le yin, favoriser la circulation sanguine.

Après l’opération, qui a duré plus de sept heures, la patiente rapporte l’étonnement du chirurgien qui a constaté un terrain particulièrement favorable, marqué notamment par le peu de suintements et de saignements et une récupération très rapide de la patiente … de sorte que la chimiothérapie pouvait être reprise endéans la semaine, alors que le délai prévu était de minimum quinze jours.

Avec la nouvelle chimiothérapie, la patiente n’a pas recours à l’acupuncture, mais veut attendre l’apparition des effets secondaires. Après la cinquième série elle se présente à la consultation avec les symptômes suivants : douleurs articulaires, inflammation de la cavité buccale, douleur sur la face postérieure du genou, un enduit sale sur l’avant de la langue, mais absent du centre jusqu’à la racine, des points rouges sur la pointe de la langue. Diagnostic : les toxiques de la chaleur perturbent le système de l’estomac et pénètrent dans le sang. En quelques traitements d’acupuncture, reprenant le protocole précédant, plus Quchi GI11, Shenmen C7, Xuehai RTE10, Taixi (RN3) et Sanyinjiao (TRE6) tous les symptômes disparaissent.

La patiente se sent tellement bien qu’elle décide d’arrêter le traitement pour ‘voir venir’. Plus tard elle signale qu’elle a parfaitement supporté le reste de la chimiothérapie sans aucun effet secondaire.

Un an et demi plus tard, on apprend qu’une nouvelle métastase a atteint le foie et que son état est critique.

Commentaires : La chimiothérapie est une méthode drastique pour le traitement du cancer et souvent elle est inévitable. Comme elle est n’est pas toujours sélective, elle affaiblit considérablement les patients et produit souvent de nombreux effets secondaires. L’expérience clinique en Chine et en Europe démontre l’efficacité incomparable de la médecine chinoise dans le traitement complémentaire de la chimiothérapie. Ses effets sont d’ailleurs le plus souvent supérieurs à ceux de la médication occidentale qui vise le même effet, car celle-ci n’a pas la possibilité d’augmenter les défenses immunitaires du patient et souvent produit encore de nouveaux effets secondaires. La petite minorité de patients qui a fait appel à la médecine chinoise pour se faire soigner pendant ces moments spécialement difficiles se sont toujours félicités de leur choix.

Notons qu’au point de vue de la théorie médicale de la médecine chinoise, la chimiothérapie y trouve parfaitement sa place. Il est dit que les maladies causées par des toxiques, doivent être traitées avec des toxiques. C’est exactement ce que fait la chimiothérapie. Or dans la médecine chinoise on ajoute toujours des produits pour éliminer les effets secondaires des toxiques, sans freiner l’effet du médicament. Cela se fait en une certaine mesure en médecine occidentale, mais c’est peu efficace dans un certain nombre de cas. Là la médecine chinoise a son rôle à jouer.

Un autre facteur important qui plaide en faveur du recours à la médecine chinoise dans le traitement du cancer, est le fait que tout autant la maladie que ses traitements peuvent affaiblir sérieusement la vitalité, les défenses et l’immunité naturelle du patient. La médecine chinoise excelle dans ces aspects tout en améliorant le bien-être et la qualité de vie des patients.